Une tradition mahoraise. A Mayotte, les parents se doivent de construire une maison à chacune de leurs filles. Les jeunes mariés en prennent possession lors des cérémonies du mariage. Les maisons appartiennent aux femmes.
Dans la tradition, les garçons quittent la maison familiale à la puberté. Cela évite que les adolescents dorment dans la même chambre que leurs soeurs et permet de faire de la place dans l'habitation principale pour accueillir les naissances successives. Le fils construit alors son banga. Celui-ci est une
case végétale d'une seule pièce, une petite maison en terre au
toit en palmes.
Construire son banga constitue un
rite de passage vers le monde adulte. Avoir une maison est une reconnaissance sociale. Pour le jeune garçon c’est le début de l’indépendance. La liberté... Il y habitera jusqu’à son mariage.
© Jean DU BOISBERRANGER / HEMIS / AFP Deux adolescents devant un banga
La musada juvénile. Le garçon se doit de construire son logement lui-même. Son père ou ses amis peuvent toutefois lui prêter main forte.
L’ossature traditionnelle est en bois d’ylang ou en bambou. Des
palmes tressées forment le toit. Les
murs sont en torchis. C’est là qu’intervient la
musada (prononcez moussada). La musada correspond à l’entre-aide villageoise. Les voisins et amis s’activent ensemble pour préparer le
mélange de terre et de paille qui formera les murs. L'opération est délicate et doit se faire en une journée. Les femmes préparent un grand repas communautaire.
© Jean DU BOISBERRANGER / HEMIS/ AFP Jeune Mahorais dans son banga
Vous saurez tout sur la tradition mahoraise des bangas en regardant le reportage réalisé par Pascal Henrio en 1990 >