NORMANDIE - Réchauffement climatique : ce chaumier de l'Eure a plus de mal à s'approvisionner

Le roseau français pour les toits en chaume, notamment de Camargue, se fait plus rare

Perché sur une échelle, Dimitri Leprestre, chaumier basé à Lieurey (Eure), positionne les roseaux secs par poignées sur la toiture. Les chantiers, qui durent généralement 1 ou 2 mois, comme celui-ci à Elbeuf, ne manquent pas ! « Nous avons tous plus ou moins deux ou trois ans de délai pour tous les travaux », indique le professionnel de 32 ans, dans le métier depuis ses 18 ans. Ils sont 150 à 200 artisans en France, dont une grande partie en Normandie et en Bretagne.

Pour son chantier, Dimitri Leprestre a réussi à se procurer du roseau de Camargue. Mais les prochains clients devront se contenter de chaume venu de Turquie."Il y en a en Bretagne, en Roumanie, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Chine... Partout où il y a de l'eau. Mais en France, il n'y en a pas assez.

La sécheresse n'améliore pas sa qualité et sa quantité », regrette-t-il.

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